24/12/2023
Les animaux totémiques dans l'Hérault
Les animaux totémiques dans l'Hérault
Dans l'Hérault, les animaux totémiques font partie intégrante des fêtes traditionnelles. Symboles de leurs villes respectives, ces animaux fantastiques jouent un rôle important lors des fêtes et des manifestations culturelles. De nombreuses communes possèdent des animaux totémiques qui sont les emblèmes et protecteurs de la communauté. Lors des fêtes traditionnelles, ces bêtes de toile, portées par des hommes, défilent dans les villages.
référence : "Tribulation d'un bestiaire magique - Animaux de toile." Claude Achard, Rémy Castan
Le chameau de Béziers
Son origine est liée à la légende de Saint-Aphrodise. Considéré comme le premier évêque de la ville, il est venu d'Egypte à dos de chameau au IIIe siècle. suite à son martyre, le chameau fût confié aux soins protecteurs d'un seigneur de la ville. A la mort de l'animal, les habitants construisirent une machine de bois qui devait circuler dans la ville chaque 28 avril (Saint Aphrodise).
Au cours du moyen-âge, cette tradition a été jugé trop païenne et abandonnée. A la Révolution, le chameau fut brûlé comme tous les symboles féodaux. Il va falloir attendre 1895 pour que le chameau (à une bosse !!) renaisse de ses cendres et poursuive sa destinée.
Le cochon de Poussan
Enorme cochon rose fait de toile, sur une charpente qui lui donne sa rebondie, il possède huit paires de pattes et défile lors du carnaval du village. Le cochon figure dans les armes de Poussan. L'origine serait liée à l'association des mots Poussan (nom du village) et porcelaine, nom occitan du petit cochon.
Le boeuf de Mèze
L'histoire du boeuf de Mèze remonte en l'an 49 de notre ère. Une pauvre famille, venue des environs de Béziers vint s'installer sur les bords de l'Etang de Thau. Cette famille vivait de la pêche dans l'étang mais aussi de l'agriculture, aidée dans son travail par une paire de boeufs. Grâce à l'installation de cette famille, une urbanisation débute, étant à l'origine du village portuaire de Mèze. Mais hélas, le premier boeuf mourut suivi du second. On décida de conserver la peau de ce dernier, étant sans doute le plus beau. Sa dépouille fut alors conservée comme une relique étalée sur un mannequin de bois.
Le loup de Castelnau De Guers
La chèvre de Montagnac
Vers 1200, la femme du consul de Montagnac, souffre d'un mal étrange qu'aucun médecin n'arrive à guérir. Arrive alors, dans le village un homme toujours joyeux mais vêtu de haillons et accompagné d'une jolie chèvre blanche. Les habitants ne tardent pas à lui demander les origines de cette bonne humeur. L'homme raconte alors que le lait de sa chèvre est magique et guérit de toutes les maladies. Le consul de Montagnac promet une forte récompense au vagabond si celui-ci parvient à guérir sa femme. L'homme céda la chèvre au consul à condition qu'elle soit nourrie uniquement de sarments et de raisins pour conserver les pouvoirs miraculeux de son lait !
Le poulain de Pézenas
L'Ane de Gignac
La Tarasque de Tarascon
Le Crapaud de Bassan
Le Loup de Loupian
L'Hérisson de Roujan
Le Cerf de Servian
Tribus-Lupis de Counontéral
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23/12/2023
La cave aux sculptures
La cave aux sculptures à Dénezé-sous-Doué. Des chefs-d'œuvre d'art populaire redécouverts dans les années 1950.
... Taillées en ronde-bosse dans les parois de cette cave troglodyte, les sculptures représentent des hommes, des femmes, des animaux, mais aussi des êtres mythiques, des prêtres ou des monarques... Et tout ce petit monde danse, joue de la musique s'enlace ou copule en riant de bon cœur ! Au total plus d'une centaine de personnages. Une immense BD en 3D, à la fois immobile et vivante, d'où se dégage une énergie incroyable. Communion sacrée ? Banquet initiatique ? Restons prudents... Leurs représentations iconoclastes ne ménagent pas le clergé catholique, qui a longtemps réussi à cacher ces chefs-d'œuvre de l'art populaire. Comblée en 1633 et à nouveau en 1740, redécouverte dans les années 1950, cette cave, inscrite à l'inventaire des monuments historiques sous Malraux, n'a été explorée que très partiellement..... Extrait d'un texte paru dans Télérama en 2011, intitulé "La cave où on se rebiffait".
Écrit par bigou dans II AUX ARTS...ET CAETERA | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook
22/12/2023
Georges Jordy
Georges Jordy
Georges Jordy, né en 1894 d'un père boulanger, a travaillé toute sa vie en tant qu'agent SNCF dans différentes gares de la région. La retraite venue, il s'installe dans le petit village de Moux, dans l'Aude, d'où est originaire sa famille. Il achète une maison à Jean Lebrau ( 1891-1983) tout près de celle où le poète est né, et peut enfin donner libre cours à ses pulsions créatrices. Il peignait déjà depuis quelque temps sur papier, essentiellement des paysages de la région, des natures mortes, ou des animaux surtout des chiens et des cerfs, bien qu'il détestait la chasse au dire de son fils. Ce n'est qu'après la retraite, à 58 ans, que Georges Jordy se passionne pour la sculpture. Il n'arrêtera plus alors de tailler le bois jusqu'à son décés en 1974.
C'est dans une toute petite pièce, dans la remise qui donne accès à la maison, que Georges travaillait. Son fils Gérard, âgé aujourd'hui de 80 ans, a laissé l'atelier paternel tel qu'il était. Quarante deux après, rien n'a bougé. Seule la poussière a envahi les étagères et a recouvert de son voile la centaine de sculptures et de peintures, ainsi que les outils et les archives dont il s'inspirait.
Les sculptures de Georges Jordy se déclinent en séries, la plus importante étant celle des têtes. Des têtes pas très grandes, 7 ou 8 cm pour les plus petites 15 à 20 pour les autres. Très réalistes pour la plupart, on croit reconnaitre parfois des hommes politiques ou des célébrités de l'époque. Sous le socle de plusieurs, le nom de De Gaulle est mentionné. Un dessin du Général est d'ailleurs punaisé sur la porte d'entrée de l'atelier. Des visages, d'aspect plus populaires sont peut-être des portraits de voisins ou d'habitants du village. Certaines sont colorisées comme pour les rendre plus réalistes, plus vivantes. D'autres ont un caractère plus exotique. On trouve aussi, quelques vierges à l'enfant et des Christ en croix qui côtoient deux femmes nues en pied, les bras le long du corps. Un homme moustachu et nu, les mains croisées sur le sexe et vêtu d'une simple cape couverte de broderies en bas-relief. Deux petites représentions sur socle du squelette décharné (copie du Transi de Ligier Richier) qui orne le tombeau d'Henry Bataille (1872-1922), l'autre grand poète enterré à Moux. Toute une série de chiens dans différentes positions et des oiseaux faits de pommes de pins, de bois sculpté et de fil de fer ainsi que des objets, chaises, brouettes, bois découpés, etc... complètent l'inventaire non exhaustif, loin s'en faut, des oeuvres de Georges Jordy.
Portrait de Georges Jordy
L'entrée de l'atelier avec le Général punaisé
D'un côté des étagères prêtes à s'écrouler, remplies de peintures et de quelques sculptures,
De l'autre, un vaisselier et des étagères débordants de sculptures
La maquette d'une partie de la Cité de Carcassonne.
Écrit par bigou dans II bis AUX CRÉATEURS POPULAIRES | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook