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10/02/2015

Benjamin Arneval

 

 

Benjamin Arneval (1908- ?)

 

Benjamin Arneval est le dernier né d'une famille de cultivateurs de Lozère, en France. A la mort de ses parents il continue de travailler à la ferme familiale, gérée par son frère. Durant sa mobilisation lors de la seconde guerre mondiale, en 1939, il a des visions et a l'impression que le monde et les gens se transforment. De retour à la ferme, il perçoit son frère comme un "fantôme", une "espèce de revenant" et l'abat en août 1942. Dès lors, il est interné à l'hôpital de Saint-Alban, une décision qu'il trouve injustifiée, mais dont il s'accomode sereinement. En 1948, en proie à une violente poussée d'anxiété, il a le sentiment que les bêtes, les vaches et les chevaux l'attaquent et que la fin du monde est imminente. Au terme de cette crise, il se met soudainement à dessiner assidûment avec une fiévreuse application durant deux mois. Cet élan de créativité fulgurant restera sans suite.

Les dessins de Benjamin Arneval sont réalisés avec une grande minutie de détail qui le pousse parfois à représenter l'intérieur de ses sujets : vache au squelette apparent ou intérieur meublé d'un avion. Il s'inspire de son passé de paysan et représente outils, véhicules, machines agricoles, animaux de la ferme et mobilier domestique. Tirés de son univers mental, des serpents et des monstres hantent certaines compositions.

Collection de l'Art Brut Lausanne

 

 

 

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Marguerite Sir

 

 

 

 

Marguerite Sir

 

Née en Lozère, en France, Maguerite Sir, de son vrai nom Maguerite Sirvins, est issue d'une famille de paysans. Elle manifeste à l'âge de 4& ans des troubles schizophréniques qui entraînent son admission définitive à l'hôpital de Saint-Alban. Maguerite Sir commence à dessiner 13 ans plus tard.

Elle réalise des aquarelles et des broderies. Pour ces dernières, elle utilise comme support des morceaux de chiffons et mêle à des soies de couleur des fils de laine quelle obtient en effilochant des chiffons récupérés au rebut. Elle travaille sans modèle ni esquisse préalable. en proie à des hallucinations et à des délires toujours plus fréquents, elle cesse ses activités artistiques en 1955. La créatrice produit toutefois un dernier ouvrage qui constitue son oeuvre majeure : souhaitant avec ardeur connaître un jour le mariage, elle se met à confectionner une robe de mariée destinée à un jour de noces imaginaires. Ce vêtement qu'elle ne portera jamais, est créé selon la technique du point de crochet, avec des aiguilles à coudre et du fil tiré dans des morceaux de draps usagés.

Collection de l'At Brut Lausanne

 

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Détail de la robe de mariée   Photo :El Hombre Jazmin

Scène d'intérieur avec poupée. Entre 1944 et 1945. Fil de laine et soie sur tissu

Photo: El Hombre Jazmin

Clément Fraisse

 

 

 Clément Fraisse

 

Clément Fraisse est né dans un village de Lozère, en France. Il est issu d'une famille de cultivateurs de 14 enfants. Le garçon reçoit une instruction rudimentaire et travaille dans l'exploitation familiale avant de devenir berger. A l'âge de 24 ans, il tente d'incendier la ferme de ses parents à l'aide d'un paquet de billets de banque enflammés qui constitue les économies de la famille. Suite à cet incident, le jeune homme est interné à l'hôpital psychiatrique de Saint-Alban, dans le sud de la France.

Son attitude protestataire et violente, ainsi que ses tentatives d'évasion entraînent sa réclusion, de 1930 à 1931, dans une étroite cellule dont les murs sont lambrissés de bois brut. Dès lors, et durant 2 ans Clément Fraisse entreprend de les sculpter à l'aide d'un manche de cuiller brisé ou des fers de sabot qu'il aiguise sur de la pierre. Quand ses outils de fortune lui sont confisqués, il utilise l'anse d'un pot de chambre en faïence, qu'il affûte de la même manière. Les motifs se développent suivant les diverses parties du lambris. Chacun des 20 panneaux de la rangée supérieure représentent un personnage dont les dents,les doigts et les orteils sont tracés de manière schématique.

Après cette période de claustration, Clément Fraisse est employé à divers travaux au sein de l'institution. Le lambris sculpté sera sauvegardé par deux médecins de l'institution dont Roger Gentis, directeur de l'établissement, qui en assurent un certain temps la conservation avant que l'oeuvre soit remise en 1963 à Jean Dubuffet pour ses collections.

Collection de l'Art Brut Lausanne

 

 

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