Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29/08/2014

Cérès Franco chez elle

 

 Cérès Franco chez elle

 

 J'ai rencontré Cérès Franco chez elle à Lagrasse le vendredi 15 août 2014. Quelque peu dépitée  par la volte face municipale Carcassonnaise, elle ne continue pas moins de recevoir (sur rendez-vous), malgré son âge et ses difficultés à gravir les 3 étages de ses deux maisons respectives, les visiteurs intéressés par sa collection. En échange des 5 euros du droit d'entrée, elle peut évoquer durant des heures l'histoire de chaque tableau, la vie de chaque créateur, les angoisses et les tourments exprimés et projetés dans chaque oeuvre. Le tout en parlant d'elle, de son parcours, de ses rencontres et de ses combats. Dire que ses maisons sont de véritables cavernes d'Ali Baba est un doux euphémisme. Les murs sont couverts de trésors, les pièces, les couloirs et les escaliers regorgent d'oeuvres aux couleurs vives, puissantes et débordantes de vie. Les meubles quand il y en a, sont peints par des artistes et les sculptures envahissent le sol (Cérès n'aime pas les socles, trop conventionnel!). Chez Cérès l'Art c'est la vie et sa vie c'est l'Art. C'est de l'Humain qu'il est question chez elle et dans sa collection. De l'Humain et de l'Humanité à tous les étages comme l'eau et le gaz.

C'est vrai que dans cette accumulation d'oeuvres, on est aux antipodes de la rigueur muséale et de l'accrochage sobre et "contemporain" d'une petite partie de sa collection aux musée des beaux-arts de Carcassonne. Pourtant, elle aurait bien aimé qu'elle y reste sa collection au musée des beaux-arts comme c'était prévu de longue date. Au moins pour en assurer la pérennité et lui permettre, à elle, de se reposer un peu. C'était pratiquement chose faite. Le projet de donation de la totalité de sa collection à la ville de Carcassonne, grâce à Jean-Claude Pérez (ancien maire socialiste) et son adjoint Alain Tarlier, était largement engagé.  L'exposition "Acte 1 Les Imagiers de l'imaginaire" de septembre 2013 à septembre 2014 en était la première étape. Mais grâce à Dieu et surtout aux électeurs de droite M. Larrat a été élu Maire de la ville. Aussitôt élu, aussitôt fait, d'un coup de balais purificateur il a bouté cet "art dégénéré" loin des murs de la Cité. Cette décision annoncée oralement à Dominique Polad-Hardouin n'est toujours pas 5 mois, après les élections, officialisée. 23 août 2014, la presse locale continue de parler de l'accueil permanent par la ville, de "l'audacieuse" Collection Cérès Franco. Trois jours après le 26 août, un article annonçait, enfin, le refus de la mairie, en précisant bien que cette décision n'était toujours pas officielle.

 

franco-1.jpg

 

 Le Maire souhaiterait, dit l'article, accueillir "des expositions de prestige en partenariat avec des musées nationaux". De l'art officiel quoi. Celui que tout le monde connait depuis longtemps ou celui à la mode, plus fugace, qui disparait aussi rapidement qu'il est apparu.

Bref, celui contre lequel Cérès Franco s'est battue toute sa vie.

Mais quittons ce "politic-art" environnement nauséabond , pour suivre  Cérès dans la visite guidée de ses maisons.

 

DSC_0183 copie.jpg

DSC_0181 copie.jpg

DSC_0185 copie.jpg

DSC_0191 copie.jpg

DSC_0193 copie.jpg

DSC_0194 copie.jpg

DSC_0200 copie.jpg

DSC_0203 copie.jpg

DSC_0207 copie.jpg

DSC_0211 copie.jpg

DSC_0224 copie.jpg

 

DSC_0233 copie.jpg

DSC_0234 copie.jpg

DSC_0236 copie.jpg

DSC_0240 copie.jpg

DSC_0241 copie.jpg

DSC_0253 copie.jpg

DSC_0256 copie.jpg

DSC_0258 copie.jpg

DSC_0266 copie.jpg

DSC_0276 copie.jpg

DSC_0298 copie.jpg

Merci Madame Cérès Franco.