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14/07/2015

Christophe Barcella

 

Le plan et la métropole

 

Christophe Barcella a 47 ans, n'a rien d'un créateur autodidacte et spontané. C'est plutôt un artiste multimédia qui, après une formation  scientifique qui l'amène  aujourd'hui a voyager par le Monde en tant que consultant et une formation artistique à Lyon, est parti vivre pendant 18 ans à Montréal au Canada. Il fréquente là-bas des ateliers de créativité comme l'atelier du geste, dont il devient un des animateurs. Il s'intéresse à tous les médiums, particulièrement  la danse contemporaine, l'écriture, la peinture et noue des liens avec bon nombre d'artistes locaux. Il revient en France en 2012 pour créer dans l'Aude, le Studio VIA lieu d'expression et de partage qui est pour lui l'aboutissement d'un parcours artistique jalonné de dialogue entre les médiums.

Christophe Barcella a l'âge de 8 ans est un enfant solitaire et réservé, doué pour les études mais pas pour les relations. Ses camarades de classe l'ennuient profondément et le football et autres activités de son âge ne l'intéressent absolument pas. Il se passionne très tôt pour l'archéologie et la généalogie, fait des recherches dans ce domaine et réalise même un arbre généalogique complet des rois de France qui intriguera fortement son institutrice.

Mais c'est surtout le soir dans sa chambre que Christophe, à l'insu de ses parents, laisse libre cours à son imagination et à sa créativité. Particulièrement doué en dessin, il crée des villes. Plus exactement des plans de villes très élaborés, avec des rues, des boulevards, des places, des périphériques, des monuments, des églises, où tout est précisément mentionné, détaillé et inventé de toutes pièces. Villes imaginaires, villes idéales. Animé par un "besoin viscéral de cartographier l'humanité", Christophe en grand urbaniste refait le Monde à sa mesure et en prend le contrôle. Tout les soirs dans sa chambre, allongé sur son lit, il fait glisser une antenne télescopique sur ses plans et se déplace ainsi virtuellement dans ses villes. Il marche le long des rues qui comme les stations de Métro et les principaux monuments portent des noms de membres de sa famille où de lieux connus de lui. Quand il dessine ses plans, au crayon ou au feutre,  il commence toujours  par le centre ville sur une feuille de format A4 puis en rajoute d'autres en les scotchant entre elles au fur et à mesure de l'agrandissement de la cité. Les premiers plans réalisés à l'âge de 8 ans, déjà très précis mesurent environs 80x60 cm, les plus récents réalisés vers 15, 16 ans composés d'une trentaine de feuilles A4 peuvent faire 150x120cm. Les villes sont immenses, toujours situées en bord de mer et malgré leur démesure, un ou plusieurs aéroports avec de nombreux terminaux, des lignes de métro qui mènent les citadins directement en bord de mer, des espaces verts, de nombreux monuments, églises, châteaux, ces métropoles sont avant tout au service de l'Homme. Christophe en grand urbaniste-humaniste cherche à concilier  fonctionnalité et convivialité dans ses cités utopiques. Ne se contentant pas des 2 dimensions du plan, il imagine et dessine parfois, en 3 D des vues aériennes et panoramiques de ses cités imaginaires. La plupart des églises qui figurent sur les plans sont aussi conçues en perspectives.

Ce travail obsessionnel d'une grande minutie réalisé spontanément, "inconsciemment" dit-il, entre 8 et 16 ans, dans la solitude d'une chambre et pratiquement jamais montré, a pris fin en même temps que l'adolescence, au moment où Christophe a quitté le cocon familial et son univers virtuel pour entrer à l'université et découvrir le Monde réel.

                                                                                    Jean-louis Bigou

 

 

 

 

Le plan

 

Plan n°1

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Plan n°2

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Plan n°3

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Plan n°4

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Plan n°5

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et la métropole

Vue aérienne et panoramique d'une partie de ville sur 7 feuilles A4

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détails

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Représentation en perspective d'églises figurant sur les plans....

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.....et d'un château.

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dessin inachevé.

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Dessins sur un agenda

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09/07/2015

d'Alain Sintes

 

Alain Sintes

 

Alain, la cinquantaine, vit dans une Maison d'Accueil Spécialisé dans le sud de la France. Atteint de syndrome autistique, il ne communique pratiquement pas. Son moyen principal d'expression semble être le dessin qu'il pratique depuis toujours.

Il dessine le plus souvent des personnages étranges presque inquiétants, aux mains démesurées. Dans les scènes de groupe, hommes et femmes aux mouvements figés, se croisent, se superposent, s'effleurent, semblent se toucher tout en s'épiant. La sexualité est latente et ambigüe. Les femmes sont rares, souvent représentées avec des seins pointus comme des obus et des talons hauts, faisant de toute évidence parfois  "le trottoir". Les hommes souvent très musclés, genre super-héros semblent échappés des bandes dessinées de son enfance. Alain enfant adorait ces B.D Marvel que sa mère, artiste peintre aujourd'hui décédée, lui aurait interdit de regarder pour cause de mauvaise influence sur son comportement !

Certains dessins revoient directement à la Science-Fiction, sur d'autres l'anatomie et la musculature des hommes sont minutieusement représentés. Les regards sont inquiétants, souvent exorbités. Un oiseau genre rapace revient fréquemment dans son travail, ainsi que des moyens de locomotion auto, train, bateau.

 

 

 

 

 

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03/07/2015

Collection Cérès Franco à Montolieu

 

 

 

C'est Montolieu, le village du livre, à 18 km de Carcassonne, qui aura finalement le privilège d'accueillir, la Collection Cérès Franco, dont la nouvelle municipalité UMP de Carcassonne, n'a pas daigné l'été dernier, accepter le cadeau.

C'est sous le nom "La Coopérative-Collection Cérès Franco" que sera inauguré mercredi 1er juillet 2015 à partir de 18 h l'installation permanente de cette collection dans le village du livre.

 

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La Coopérative Collection Cérès Franco

 

Le lieu est immense, une ancienne cave coopérative qui avait déjà été reconvertie en lieu d'Art Contemporain sans grand succès apparemment. 

A l'intérieur, une coursive le long des murs donne accès d'un côté, à des alcôves issues d'anciennes cuves et à une grande pièce. Au rez-de-chaussée des pans de murs posés en épis organisent l'espace consacré essentiellement aux peintures grands formats et aux sculptures. Une ancienne cuve ouverte et peinte en noir m'attire immédiatement; à l'intérieur la série des ex-votos brésiliens, suspendue dans l'espace est magnifique. A part ça les oeuvres du rez-de chaussée relèvent surtout de l'Art Singulier. Il faut monter au premier pour trouver les masques mexicains et les peintres Naïfs, surtout brésiliens, particulièrement intéressants, ainsi qu'une alcôve consacrée à Jaber et une autre à Stani Nitkowski.
Il y avait foule au vernissage. Beaucoup plus que l'été dernier à Carcassonne pour manifester contre la décision municipale de refuser la donation où tout juste une quinzaine de personnes s'était déplacée. La roue tourne. Cérès Franco ravie et très entourée, trône aujourd'hui à l'entrée du lieu, qui a enfin, bien voulu accueillir sa collection. Des années qu'elle se bat pour ça Cérès et après les dernières déconvenues cavalières on imagine facilement sa satisfaction de voir l'oeuvre de sa vie dans un lieu à sa mesure, même s'il n'y a là qu'une partie de sa collection, environs 500 oeuvres sur les plus de 1500 qu'elle comprend.

Bien sûr l'accrochage est muséal et les tableaux bien espacés sont mis en valeur comme dans tout bon accrochage contemporain. Rien à voir avec l'accrochage foutraque façon "caverne d'Ali Baba"  de ses deux anciennes maisons à Lagrasse. Toutes les pièces alors, étaient remplies du sol au plafond, escalier compris, de tableaux et de sculptures. Cérès  vaillamment montait les étages pour raconter à chaque visiteur l'histoire de chaque oeuvre. La présence et l'accueil de Cérès Franco, l'entassement et le désordre ambiant, donnaient au lieu une magie que l'on ne retrouvera évidemment pas à Montolieu. Mais bon Cérès voulait avant tout pérenniser sa collection, et "Carcassonne Aglo", la commune de Montolieu et un généreux mécène lui en offre la possibilité.

 

 

 

Céres Franco en forme et très entourée pendant le vernissage

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Quelques vues générales de la Coopérative

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Les ex-votos brésiliens

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Joanna Flatau

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Eli Malvina Heil

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Francisco Da Silva

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l'alcôve Jaber

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Joël Crespin

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