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12/02/2015

..... A l'Art Brut dans les environs

 

 

 L'Art Brut dans les environs

 

Le but de cette catégorie est de recenser toutes les manifestations pouvant être apparentées à l'Art Brut dans les régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées.

Petit historique :

Un des tout premiers à s'intéresser à "l'Art des fous" semble être le docteur Maxime Dubuisson aliéniste à l'hôpital de Braqueville (devenu depuis l'Hôpital Marchant) à Toulouse et à celui de Saint-Alban en Lozère (particulièrement riche en créateur spontané). Dès les années 1880 il garde les dessins réalisés par ses patients. Benjamin Pailhas médecin à l'asile du "Bon Sauveur" d'Albi collectionne, lui aussi, les oeuvres de ses patients dès le début du XXè siècle et envisage la création d'un musée pour les exposer. Plus tard Lucien Bonnafé, petit-fils de Maxime Dubuisson, médecin à l'hôpital de Saint-Alban de 1943 à1946, s'intéressera, lui aussi,  aux créations des malades et créera sa propre collection.

Vers 1930 Auguste Forestier installe un petit atelier dans les couloirs de l'hôpital de Saint-Alban pour produire ses sculptures en bois. A la même époque et dans le même hôpital, Marguerite Sir réalise des broderies et Clément Fraisse, sculpte les lambris de sa cellule. Vers 1948 toujours au même endroit, Benjamin Arneval se met brusquement à dessiner des vaches et des avions. Les productions de ces créateurs sont conservées au Musée de l'Art Brut à Lausanne.

En 1935, Guillaume Pujolle, interné à l'Hôpital psychiatrique de Toulouse, commence à dessiner.

Du côté de Rodez, le docteur Ferdière, célèbre et controversé pour avoir soigné Antonin Artaud, collectionne dès les années 1930 des oeuvres de ses patients.

Dans les Pyrénées-Orientales, au début des années 60, Claude Massé recherche et collectionne des productions "d'autodidactes marginaux de la création" qu'il appellera "l'Art Autre". Il découvrira entre autres Elise Palandoux, Fernand Michel, Jean Pous, Joseph Saguès, Joseph Vignes, René Guisset et François Baloffi. Il fera don de sa collection au Musée de la Création Franche en 1996.

En 1950, naissait à Magala dans l'Hérault, Thérèse Bonnelalbay dont les griffonnages automatiques sont aujourd'hui conservés dans les collections de l'Art Brut à Lausanne, de la Fabuloserie et du Lam à Villeneuve d'Ascq.

En 1994 Cérès Franco, installe sa collection d'art brut, populaire et singulier dans les murs de Lagrasse. Dans une première maison tout d'abord, puis une deuxième, les deux pleines du sol au plafond elle souhaite faire don de sa collection à la ville de Carcassonne. Le projet est quasiment abouti quand le changement de municipalité aux élections de 2014 le font capoter. Le nouveau Maire ne souhaite pas voir ces oeuvres chez lui, elles partiront donc, certainement, à l'étranger.

A Montauban, l'artiste, critique d'art, commissaire d'exposition et collectionneur d'Art Brut Paul Duchein, préside et anime depuis 1972 les "Rencontres d'Art" au musée Ingres de Montauban qui a notamment organisé en 2014 l'exposition "Les Regards Eblouis".

Alain Bouillet spécialiste de l'Art Brut et collectionneur, vit dans le Gard. Il exposera une grande partie de sa collection à la Maison des Arts à Bages, dans l'Aude, durant l'été 2015.   A suivre......

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10/02/2015

Benjamin Arneval

 

 

Benjamin Arneval (1908- ?)

 

Benjamin Arneval est le dernier né d'une famille de cultivateurs de Lozère, en France. A la mort de ses parents il continue de travailler à la ferme familiale, gérée par son frère. Durant sa mobilisation lors de la seconde guerre mondiale, en 1939, il a des visions et a l'impression que le monde et les gens se transforment. De retour à la ferme, il perçoit son frère comme un "fantôme", une "espèce de revenant" et l'abat en août 1942. Dès lors, il est interné à l'hôpital de Saint-Alban, une décision qu'il trouve injustifiée, mais dont il s'accomode sereinement. En 1948, en proie à une violente poussée d'anxiété, il a le sentiment que les bêtes, les vaches et les chevaux l'attaquent et que la fin du monde est imminente. Au terme de cette crise, il se met soudainement à dessiner assidûment avec une fiévreuse application durant deux mois. Cet élan de créativité fulgurant restera sans suite.

Les dessins de Benjamin Arneval sont réalisés avec une grande minutie de détail qui le pousse parfois à représenter l'intérieur de ses sujets : vache au squelette apparent ou intérieur meublé d'un avion. Il s'inspire de son passé de paysan et représente outils, véhicules, machines agricoles, animaux de la ferme et mobilier domestique. Tirés de son univers mental, des serpents et des monstres hantent certaines compositions.

Collection de l'Art Brut Lausanne

 

 

 

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Marguerite Sir

 

 

 

 

Marguerite Sir

 

Née en Lozère, en France, Maguerite Sir, de son vrai nom Maguerite Sirvins, est issue d'une famille de paysans. Elle manifeste à l'âge de 4& ans des troubles schizophréniques qui entraînent son admission définitive à l'hôpital de Saint-Alban. Maguerite Sir commence à dessiner 13 ans plus tard.

Elle réalise des aquarelles et des broderies. Pour ces dernières, elle utilise comme support des morceaux de chiffons et mêle à des soies de couleur des fils de laine quelle obtient en effilochant des chiffons récupérés au rebut. Elle travaille sans modèle ni esquisse préalable. en proie à des hallucinations et à des délires toujours plus fréquents, elle cesse ses activités artistiques en 1955. La créatrice produit toutefois un dernier ouvrage qui constitue son oeuvre majeure : souhaitant avec ardeur connaître un jour le mariage, elle se met à confectionner une robe de mariée destinée à un jour de noces imaginaires. Ce vêtement qu'elle ne portera jamais, est créé selon la technique du point de crochet, avec des aiguilles à coudre et du fil tiré dans des morceaux de draps usagés.

Collection de l'At Brut Lausanne

 

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Détail de la robe de mariée   Photo :El Hombre Jazmin

Scène d'intérieur avec poupée. Entre 1944 et 1945. Fil de laine et soie sur tissu

Photo: El Hombre Jazmin