Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01/08/2016

Carré Line

 

 Carré Line

 

Née en 1974, Caroline Aïni peint très tôt avec une force et une énergie hors du commun. Jean-Claude Volot qui découvre ses peintures alors qu'elle n'a que 17 ans, parle "d'un travail puissant, révolté, en harmonie avec l'époque et d'une rare qualité pour une artiste de cet âge". Sa trajectoire créatrice sera fauchée en plein vol quand elle découvre à l'âge de 25 ans qu' elle est porteuse de la même maladie génétique que sa mère, la Chorée d'Huntington. Consciente des conséquences inéluctables du verdict et sachant son temps compté, elle produira dans l'urgence, en quelques années près de 2000 oeuvres sur toile, sur bois, sur papier ou sur carton peint parfois  des deux côtés. Son style expressionniste sans concession, parfois violent, sa création fulgurante et la brièveté de son temps, ne sont pas sans évoquer une autre étoile filante de l'art contemporain nommée Basquiat.

Carré Line (son nom d'artiste), dans l'impossibilité physique de créer depuis plusieurs années, vit désormais dans un établissement médicalisé dans l'Aude, pas très loin de son père, l'artiste connu et reconnu dans le domaine de l'Art Singulier, Philippe Aïni. Ce dernier vient d'ouvrir à Serviès en Val, dans une ancienne cave coopérative, un centre d'art, la "Coop.Art-La Marge II" où il présente à côté de ses multiples créations, celles de sa fille et une partie de son importante collection personnelle d'Art Singulier.

Bien que très peu diffusées, jusqu'à présent, les peintures de Carré Line sont présentes dans de nombreuses collections privées, ainsi que dans la collection de l'Art Cru à Bordeaux et dans celle de Jean-Claude Volot à l'Abbaye d' Auberive. Ce dernier devrait bientôt prendre en charge l'inventaire de ses oeuvres (des centaines de pièces stockées dans les réserves du Musée de son père et que personne n'a jamais vu pour la plupart) ainsi que leur promotion avec entre autre la prochaine sortie d'un livre qui lui sera entièrement consacré.

Nul doute que l'oeuvre de Carré Line aura bientôt la diffusion et la reconnaissance qu'elle mérite.

 

 

 

 

DSC_0001 copie.jpg

DSC_0002 copie.jpg

DSC_0004 copie.jpg

DSC_0003 copie.jpg

DSC_0005 copie.jpg

DSC_0006 copie.jpg

DSC_0007 copie.jpg

DSC_0009 copie.jpg

DSC_0010 copie.jpg

DSC_0012 copie.jpg

DSC_0013 copie.jpg

DSC_0014 copie.jpg

DSC_0015 copie.jpg

DSC_0016 copie.jpg

 

2 grands portraits non datés, environ 180cmx140cm

DSC_0017 copie.jpg

DSC_0027 copie.jpg

DSC_0018 copie.jpg

DSC_0019 copie.jpg

DSC_0020 copie.jpg

DSC_0021 copie.jpg

 

Série de cartons peints - environ 130x140cm - daté 1996

DSC_0028 copie.jpg

DSC_0029 copie.jpg

DSC_0030 copie.jpg

DSC_0031 copie.jpg

DSC_0032 copie.jpg

 

Panneau de bois peint recto, verso - environ 130x140cm - non daté

DSC_0033 copie.jpg

DSC_0034 copie.jpg

 

 

 

21/02/2016

Mariane

 

 Le fil de Mariane

 

 

Après un parcours de vie quelque peu atypique, Mariane s'installe dans un tout petit village perdu de la Haute Vallée de l'Aude. C'est là qu'elle entreprend, il y a plus de trente ans un travail de création très personnel, loin des sentiers battus et du milieu artistique qu'elle ne fréquente pas. La matière première de son travail elle la trouve dans la nature autour d'elle. Au fond d'un lac régulièrement asséché, entre autres, où elle glane des coquilles d'escargot, de la terre, des os, des branches et bien d'autres éléments. Elle utilise aussi des tissus de récupération qu'elle déchire, ligote et tisse pour créer d'improbables "vestimentaires" ou des sculptures murales. Mariane, dans une vie antérieure a été formée à la tapisserie à basse lice, elle en garde une affection particulière pour le fil, la laine et le tissage qui sont très présents dans son oeuvre.

Le temps passe, Mariane  suit le fil de sa vie, sans pratiquement jamais exposer son travail, seuls quelques amis proches le connaissent. Ce n'est qu'aujourd'hui, à l'âge de 72 ans, grâce à Caty Pech son amie de toujours, qu'elle accepte enfin de montrer pour la première fois une grande partie de ses créations dans la galerie "Le Chantier" à Cassaignes.

En entrant dans la galerie de Caty Pech, après l'ascension du petit chemin qui mène jusqu'à  Cassaignes, on se sent comme observé par des coquilles d'escargots insérées dans des peaux de citrons séchées suspendues ou en vrac dans des paniers. Sur le mur, à gauche, des installations à base d'ossements et face à l'entrée une très belle sculpture recouverte de terre sèche "Paternité à la fleur bleue". Des "Poulpoïdes Polypodicus du Textile", sculptures faites de tissus étroitement ligotés et que Mariane qualifie "d'affreuses bestioles que notre cerveau se permet de placer devant nous", occupent l'étroit couloir qui mène aux étages. Au premier, des petits personnages en fil de laine d'une grande finesse évoquant les systèmes organiques courent sur un mur. Dans une autre pièce une gisante grandeur nature couchée sur le ventre et couverte de fil est directement inspirée des "machines anatomiques" qui se présentent sous forme de deux cadavres humains, dont seuls les os et le système cardiovasculaire sont presque totalement conservés. Crées par Raimondo Di Sangro vers 1763, on peut voir ces étranges "machines" à Naples. Dans une petite pièce sombre "L'échouée", oeuvre emblématique et angoissante nous montre un corps grandeur nature, fait de matières minérales et allongé dans une cosse végétale comme dans une embarcation funéraire antique. Tout autour des petits sachets blancs imprégnés de terre sèche l'accompagnent dans son voyage. Faite de laine, de tissu, de corde ou d'objets de récupération, l'oeuvre "Ainsi soit-il-et-elle" montre des sexes masculins ou féminins symbolisés et suspendus au mur comme des reliques. A leur pied "Fleur Bleue mon Coeur" est une accumulation de bébés en matière plastique fixés à une cage en fer. Plus loin un mannequin est habillé, plutôt recouvert, de la tête au pied comme par une seconde peau d'un grouillement de bouts de tissu effilochés, ligotés et tressés entre eux.

L'homme, la femme, le sexe, la fécondité, la vie, la mort, sont les sujets de prédilection de  Mariane. Tout est organique et viscéral chez elle. Son travail  imprégné d'Humain et de Nature nous interroge sur les cycles de la vie. Ses sculptures et installations profondes et dérangeantes nous renvoient à nos peurs ancestrales et à la fragilité de notre condition.

Tout au long de l'expo, Mariane déroule les fils d'une oeuvre authentique, captivante et inclassable, faite de tout petits riens qui disent des grandes choses.

Jean-Louis Bigou

 

 

Devant le succès de l'exposition prévue initialement du 15 janvier au 20 février, celle-ci est prolongée

jusqu'au 6 mars 2016 - Galerie LE CHANTIER - 11190 CASSAIGNES 06745224 caty-pech.fr/lechantier

 

 

 

DSC_0074 copie.jpg

DSC_0121 copie.jpg

Les escargots

DSC_0082 copie.jpg

DSC_0070 copie.jpg

Sculptures d'ossements

DSC_0068 copie.jpg

"Paternité à la fleur bleue"

DSC_0080 copie.jpg

"Les poulpoïdes polydicus du Textile"

DSC_0034 copie.jpg

Personnages en fil

DSC_0036 copie.jpg

DSC_0039 copie.jpg

DSC_0037 copie.jpg

DSC_0038 copie.jpg

DSC_0049 copie.jpg

 

DSC_0050 copie.jpg

DSC_0053 copie.jpg

"Ainsi soit-il-et-elle"

DSC_0054 copie.jpg

DSC_0055 copie.jpg

"Ainsi soit-il-et-elle"

DSC_0056 copie.jpg

"Fleur Bleue mon Coeur"

DSC_0045 copie.jpg

"Gisante"

 

 

DSC_0058 copie.jpg

DSC_0085 copie.jpg

 

DSC_0089 copie.jpg

Calligraphie

DSC_0064 copie.jpg

"L'échouée"

 

 

 

 

17/01/2016

Marina Ginines

 

Marina Ginines

 

"Un jour, quelqu'un m'a parlé du Mexique.....Depuis je le rêve...."

C'est ainsi que Marina Ginines, femme gitane vivant dans l'Aude explique l'histoire qu'elle vient d'imaginer et de dessiner. Celle-ci participe en 2008 à un atelier d'art animé par une plasticienne, dans le cadre d'un "Lieu ressources insertion"destiné aux bénéficiaires du R.S.A. Marina n'a jamais dessiné avant et ne dessinera certainement jamais plus. Les gitans ne sont pas culturellement portés vers l'expression picturale et les femmes n'ont pas forcément le loisir de le faire. Répondant à la consigne "Créez une histoire" Marina a réalisé au crayon et pastel gras sur 12 planches d'environ format A4, cette histoire sur ce Mexique dont elle rêve.

 

 

 Le Mexique en été

IMG_20160116_0013 copie.jpg

C'est un vieux chef qui traîne sa tribu, il les fait travailler au jardin potager.

 

IMG_20160116_0002 copie.jpg

Un tout jeune, très intelligent fauche le blé sous le soleil ardent. Le soleil le brûle

mais il le fait quand même. Il fait des montagnes de blé.

 

IMG_20160116_0003 copie.jpg

Son grand-père l'attend avec la charrette et l'admire car il voit qu'il est vaillant.

Il remplit la charrette et l'amène vers la coopérative.

 

IMG_20160116_0004 copie.jpg

Les scorpions sont partout malgré le soleil brûlant, près des petites maisons et de l'église.

 

IMG_20160116_0005 copie.jpg

Les enfants brûlent avec le soleil, ils ont chaud, ils se mettent à l'ombre.

 

IMG_20160116_0006 copie.jpg

Le grand-père porte l'herbe sur son dos, sans faire attention aux scorpions.

 

IMG_20160116_0007 copie.jpg

Les charrettes l'attendent.

 

IMG_20160116_0008 copie.jpg

Un petit enfant va prier pour la récolte.

 

IMG_20160116_0009 copie.jpg

Le soir venu, après le travail, frères et amis se retrouvent pour partager le repas sur une grande table.

 

IMG_20160116_0010 copie.jpg

Les jeunes filles les admirent. Elles sont jolies comme des soleils.

 

IMG_20160116_0011 copie.jpg

Le village prie.

IMG_20160116_0012 copie.jpg

Les enfants, les femmes, et les vieux prient la Vierge de Guadalupe car elle fait des miracles.

Ils sont très croyants.

Le pays est rempli de joie.